Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Octobre Rose : conduites addictives et cancer du sein

Chaque année, le mois d’octobre est dédié à la campagne de sensibilisation des femmes au dépistage du cancer de sein et à la collecte de fond pour la recherche.

Chez les femmes, le cancer du sein est la première cause de mortalité. Dans le monde, on estime à un million, le nombre de femmes diagnostiquées d’un cancer du sein tous les ans. Plus de 410 000 d’entre elles pourraient en mourir. En 2018, on compte environ 58 500 nouveaux cas de cancer du sein en France.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition du cancer du sein, notamment l’âge (>50 ans), les antécédents familiaux, les facteurs génétiques, facteurs hormonaux, l’obésité et certaines conduites addictives (la consommation d’alcool, le tabagisme). Cette liste n’est pas exhaustive.

En notre qualité de centre de soins et de prévention en addictologie, il nous semble important de nous intéresser au lien entre ces conduites addictives et le cancer du sein.

  1. La consommation d’alcool et le cancer du sein

Bien intégré dans notre culture, perçu comme un médiateur des moments de convivialité et de socialisation, l’alcool est pourtant la 2ème cause de mortalité prématurée en France. Même à faible dose, la consommation d’alcool présente des risques pour la santé. Chez les femmes, il augmente le risque de cancer du sein de 12% pour 1 verre par jour (Inserm, 2021).

L’alcool est un produit qui peut traverser tous les tissus de l’organisme. Son principe actif, l’éthanol, est une substance cancérigène capable de modifier l’ADN. Il peut également contribuer à l’augmentation de certaines hormones dans le sang, dont l’œstrogène qui peut favoriser le développement du cancer du sein.

2. Le tabagisme et le cancer du sein

En 2014, une étude menée sur une cohorte de 500 000 personnes provenant de 10 pays européens dont la France, montre que la consommation active de tabac augmenterait le risque de survenue de cancer du sein. Une exposition passive au tabac augmente également ce risque. Un autre constat de cette étude est que le risque augmente lorsque l’entrée dans le tabagisme est entre 16 et 26 ans.

Même si le risque semble se réduire au-delà de 26 ans, il n’empêche que le tabac, lorsqu’il est fumé, libère des substances cancérigènes qui peuvent atteindre d’autres organes et favoriser la survenue de maladies graves ou d’autres types de cancers.

En somme, qu’il soit actif ou passif, le tabagisme a un lien significatif avec le risque de développement du cancer du sein.

Par ailleurs, le lien entre la consommation de cannabis et le cancer du sein n’est pas clairement établi. Cependant, la fumée issue de la combustion du cannabis (comme toute autre combustion) contient des substances cancérigènes.

3. Prévention et réduction des risques

Connaitre le lien entre les conduites addictives et le cancer de sein, permet d’adopter progressivement un changement dans son quotidien, afin de réduire les risques de survenue de la maladie.

Pour faire un point sur votre consommation et envisager une réduction, voire un arrêt, vous pouvez bénéficier gratuitement d’un accompagnement dans les centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA).

N’oubliez pas, un dépistage précoce permet une prise en charge plus efficace du cancer du sein. Parlez-en avec votre médecin.

Bibliographie

André Nkondjock et Parviz Ghadirian (2005). Facteurs de risque du cancer du sein ; M/S n° 2, vol. 21, février 2005  

INSERM (2021). Alcool & Santé Lutter contre un fardeau à multiples visages.

INSERM Expertise collective Inserm. Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool Résumé

Institut National du cancer (2018). Le cancer du sein

N.Frikha et M.Chilf  (2021) . Un aperçu des facteurs de risque du cancer du sein. Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine Volume 205, Issue 5, May 2021, Pages 519-527

Vamtam
Vamtam

Lorem ipsum dolor sit amet consectetur adipiscing elit dolor