C’est un jardin extra ordinaire
On y vient de loin à pied, en bus, en métro
Contents de se retrouver sous l ‘égide d’Audrey Navaron, sur des thèmes qu’elle nous propose et soumis à notre discussion avec un substrat audio ou écrit ou la participation de personnes invitées.
Toujours intéressants semble- t-il par l’assiduité de ses membres.
La première spécificité, c’est que, bien que le thème de la femme ait été cette année et l’année précédente central, nombre de participants sont masculins. Voilà qui enrichit le débat, d’autant que personne ne rechigne à prendre la parole. C’est étonnant et à la fois rassurant pour des personnes qui relèvent d’addictions ou en sont encore affectées.
L’essentiel, c’est cet être là, ensemble, dans une atmosphère de confiance, avec quelque chose à dire de souvent profond, et de l’exprimer sans réticence, de faire la preuve de son existence au-delà de l’enveloppe addictive.
Il règne dans ce groupe un profond respect de l’autre : les polémiques ne sont jamais des algarades, mais elles construisent un débat enrichissant quel que soit le sujet. Il y a échange fructueux.
Le groupe fait repère pour ses participants qui souvent traversent une tranche de vie difficile. Il permet à beaucoup de cheminer avec en ligne de mire ce petit phare de loin en loin, en attendant la sortie du tunnel…
Les thèmes abordés sont certes importants par leur fond mais surtout ils font lien entre les personnes et ce n’est pas là la moindre de leur fonction.
Quand il y a passage à l’écrit, il permet à chacun de livrer une expérience personnelle et de vaincre une inhibition pour se dire, quelquefois présente au début.
La bienveillance ambiante participe donc à la reconstruction de beaucoup et leur permet de restaurer une estime de soi sans l’aide de substance.
C’est un pas vers l’autonomie.
En ce sens, le Jardin remplit bien ce que l’on attend d’un groupe nommé Émergence.
D.